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         savantes
        liées aux livres...), parfois aussi à
        
         
        Jeux
        interdits (dans
        des scènes évoquant le
        
         
        rapport
        d’évidence et d’attraction
        
         
        qu’entretiennent les enfants avec la mort), ce
        
         
        livre original, dense et envoûtant mélange les
        
         
        genres et les thèmes, se joue des mythes et
        
         
        des symboles, et en définitive du lecteur.
        
         
        Jugez vous-mêmes : premier d’un ensemble
        
         
        de sept, ce volume brosse le portrait de sept
        
         
        personnages principaux, évoluant en
        
         
        quarante-neuf chapitres. L’un d’entre eux
        
         
        travaille sept jours sur une énigme ; et il
        
         
        faudra sept ans pour que deux autres se
        
         
        rencontrent...
        
         
        Michel Vittoz s’emploie aussi à nous prouver
        
         
        que les contraires ne s’opposent pas tant que
        
         
        nous le croyons : détermination et hasard
        
         
        gouvernent nos destinées, folie et raison
        
         
        coexistent dans l’être humain - qui possède
        
         
        également, toujours prête à surgir, une part
        
         
        animale. Quant à la vie et la mort, c’est tout
        
         
        un Quand, dans ce livre, la jeune Amalia
        
         
        découvre la mort, elle l’intègre, avec
        
         
        l’innocence de l’enfance, comme une
        
         
        évidence, un avatar de la vie. Et bien que
        
         
        l’institut Giuliani soit ce qu’on appelle un . 
        
         
        « mouroir », les défunts n’y cessent jamais leur
        
         
        conversation avec les vivants.
        
         
        Alors, triste et morbide ce livre ? Non point !
        
         
        Une belle écriture classique, poétique,
        
         
        émaillée de paradoxes savoureux - allez donc
        
         
        savoir pourquoi la belle Amalia s’appelle « la
        
         
        veuve demoiselle » -, humour et ton
        
         
        jubilatoire en sourdine, un zeste de magie et
        
         
        de fantastique enveloppant une profondeur
        
         
        réelle qui donne à réfléchir.
        
         
        Quant à l’histoire, elle est attachante, en
        
         
        raison notamment des éléments
        
         
        autobiographiques dont elle est nourrie -tant
        
         
        il est vrai que « nous venons tous du pays
        
         
        de notre enfance » (Jacques Salomé).
        
         
        
                                                                   
    Gilberte Guéla
    
     
                                     
        (Lib. Le Grand Cercle, Éragny-sur-Oise)
        
         
         
        
         
        Michel
        Vittoz
        
         
        .
        L’Institut
        Giuliani. La Conversation des morts
        
         
        
        Buchet/Chastel
        
         
        19 €
        
         
        ....LU
        ET CONSEILLÉ PAR:
        
         
        H.
        Camus (Lib. Tournez la page, Combourg),
        
         
        K.
        Gargouri (Lib. Cultura, Toulouse Labège) ,
        
         
        C.
        Laporte-Fray (Espace culturel Parvis 3, Pau),
        
         
        G.
        Guéla (Lib. Le Grand Cercle, Eragny-sur-Oise) 
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